Tout d’abord, parce que rien n’est toujours réglé en matière de reconnaissance officielle et sérieuse des psychotraumatismes de guerre, de leur soin et de leur droit à réparation. Et que, de ce fait, sans une vulgarisation extrême de ses travaux, sans la connaissance des solutions proposées par ce colloque, tant qu’elles ne sont pas prises en compte par l’opinion publique et les parlementaires pour contraindre le gouvernement, quel qu’il soit, à adopter une loi spécifique… nous n’avancerons pas assez vite, ni efficacement. C’est pourquoi l’édition, puis la diffusion des « actes du colloque » de Marseille revêtent une urgence particulière.
Un groupe de travail s’est déjà réuni à plusieurs reprises pour concrétiser cette nécessité. Dans un premier temps, une brochure « légère », qui sera le véritable « squelette » des actes, va être éditée sous peu. Elle rassemblera le résumé des diverses interventions, communications et messages reçus à l’occasion de ce colloque. Elle aura pour mission, en plus de l’ aide à la mise en page des actes du colloque, de servir d’appel à conscience, d’appel à l’acte auprès de tous les parlementaires élus lors des élections législatives, qui la recevront accompagnée du Dossier Pourpre déjà publié par 1’ARAC.
Et, les actes de ce colloque devant être publiés avec le concours du Conseil régional Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA), il nous est apparu normal, non seulement de remercier ces élus pour l’aide efficace et conséquente apportée, mais aussi de publier ici des extraits de l’allocution d’ouverture de Joël Canapa (vice-président du Conseil régional) situant d’emblée l’esprit responsable et solidaire de cette assemblée régionale et de son président.
« (…) C’est un honneur et un plaisir pour moi de vous accueillir dans cet hémicycle et c’est un symbole aussi que d’y recevoir un tel colloque. Je voulais également, mesdames et messieurs, saluer la présence de mon collègue Guy Fischer, sénateur du Rhône et vice-président du Sénat. Je vais également vous transmettre les excuses de Michel Vauzelle, président du Conseil régional PACA, que je représente aujourd’hui avec beaucoup de plaisir
Ces journées organisées à l’initiative de l’Association républicaine des anciens combattants feront date pour la richesse de leurs débats et pour la force de leurs engagements.
Chacun sait combien le devoir de solidarité qui s’exprime dans l’aide morale, juridique et financière que vous apportez à ceux qui ont combattu pour la France et à leurs familles, nous tient à cœur. M. Vauzelle m’a demandé de vous assurer de sa plus vive sympathie et de sa solidarité dans le combat qui est le vôtre, pour que soit enfin reconnu le principe de la présomption d’origine qui ouvrirait la voie à un véritable droit à réparation sanitaire et financier en faveur de tous ceux qui souffrent dans leur corps, dans leur tête, le plus souvent, et on peut dire malheureusement très souvent, dans l’indifférence générale. Je pense sincèrement que votre combat est exemplaire.
Depuis une vingtaine d’années vous vous efforcez, malgré l’obstination des gouvernements (…) de faire reconnaître officiellement l’existence de psychotraumatismes de guerre ainsi que les conséquences des irradiations dues aux essais nucléaires, qui ont touché d’ailleurs pas mal de civils, pratiqués par la France au Sahara et en Polynésie depuis plus de 30 ans. Les experts scientifiques et juridiques qui s’expriment à votre tribune soulignent la justesse et le bien-fondé de votre combat.
(…) Qu’il s’agisse d’anciens soldats des guerres coloniales, des guerres chimiques, victimes civiles ou militaires des irradiations nucléaires, ces victimes n’ont jamais été reconnues dans leurs atteintes physiques et psychiques. Et elles rejoignent, malgré leurs sacrifices pour notre patrie, les bataillons des « laissés-pour-compte » d’une société de plus en plus individualiste.
La volonté que vous exprimez par vos témoignages et vos différentes interventions .est celle d’établir enfin la vérité, afin que soient reconnues les séquelles psychotraumatiques susceptibles de créer des troubles chroniques tardifs.
Votre volonté s’exprime aussi par la nécessité de faire adopter une loi spécifique reconnaissant le droit à réparation, mais qui doit surtout donner accès à des soins gratuits, à des soins de qualité dans des établissements hautement qualifiés, dans une optique de véritable santé publique intégrant aussi la dimension de prévention. Il n’est pas suffisant de réparer, il faut aussi éviter que de tels troubles, de tels désordres et de tels dégâts puissent se reproduire. Autant dire que la Région, par l’ensemble des politiques qu’elle développe en matière de solidarité et de santé, adhère pleinement à ces objectifs, et c’est la raison pour laquelle elle a apporté son soutien total à la manifestation qui nous réunit aujourd’hui.
(…) Enfin je veux dire avec force que, dans un esprit de solidarité envers les générations futures, il est grand temps que la communauté des nations se ressaisisse pour parvenir à des progrès décisifs en matière de désarmement et d’interdiction des armes nucléaires.
Notre monde aujourd’hui est plus que jamais confronté à d’immenses défis pour accéder à un développement durable et équilibré, dans lequel l’homme doit avoir toute sa place. Il faut répondre à ces défis ; il faut dégager ces immenses moyens financiers engloutis dans les œuvres de mort pour les réinjecter dans les progrès sociaux et, notamment, dans la lutte pour la santé et pour l’éducation. J’ai la certitude que des initiatives publiques comme la vôtre contribueront à faire grandir la mobilisation nécessaire. Et si je peux prendre aujourd’hui un engagement au nom du Conseil régional, c’est que si vous publiez les actes du colloque - et nous vous aiderons à les publier- nous les relayerons.
(…) Enfin, encore une fois, au nom du président Vauzelle et en mon nom personnel, au nom de l’institution régionale, je voudrais formuler des vœux de plein succès pour les initiatives à venir que vous continuerez à mener avec beaucoup de pugnacité en faveur de cette grande cause.
Je vous remercie et je voudrais saluer M. Fabre, le directeur de l’ONAC qui représente le Préfet de Région Christian Frémont, M. Caminale, chef des services décentralisés du ministère de la Défense et qui est chargé des anciens combattants, et mes collègues conseillers régionaux qui passeront dans la journée pour prendre connaissance des travaux que vous tenez. »
Ces dernières années émerge une idée qui semble faire consensus, celle de l’élaboration d’un nouveau Livre blanc sur la défense, afin de définir de nouvelles orientations en la matière. Par contre, et ça ne surprendra personne, le consensus s’effrite lorsqu’on aborde le type d’orientations à retenir. S’agit-il d’opérer un simple toilettage du Livre blanc adopté en 1994 ? Ou bien s’agit-il d’une refonte en fonction des défis actuels ?
Dans un tel débat, les défis sécuritaires retiennent l’attention. A l’évidence, ces défis ont été abordés dans le Livre blanc de 1994 de manière très superficielle. Ne sont perçues, et sans doute la période de guerre froide pesait encore, que les menaces à caractère militaire. Évidemment cela a conduit à une vision purement militaire de la sécurité.
On ne peut certes occulter toute dimension militaire dans le concept de sécurité, il reste que beaucoup d’autres dimensions sont à prendre en compte. Tout montre que ce qui fait la dangerosité du monde aujourd’hui, ce sont essentiellement les inégalités dans le développement, la non-satisfaction des besoins des peuples, de leur souveraineté, les politiques de domination. Les réponses à ces problèmes cruciaux qui menacent la sécurité de tous ne sont pas d’ordre militaire. Elles sont d’ordre politique, elles font appel au dialogue, aux coopérations multiples, au respect du droit et des règles internationales définis par la Charte des Nations unies.
On doit se convaincre qu’une véritable sécurité ne peut être que commune, je risquerai l’idée que partenaire. Est-ce un rêve au regard de la réalité ? Il faut bien reconnaître que les orientations définies par le Livre blanc de 1994, pourtant pièce doctrinale, qui a encore cours aujourd’hui ne s’inscrit pas dans cette analyse.
Les orientations du Livre blanc ont été à la base des lois de programmation militaire, 1997¬2002, la présente 2003-2008, et en principe, si rien ne change, la prochaine 2009-2014. La physionomie de l’armée que nous connaissons en 2007 et des moyens mis à sa disposition en ont été inspirés. C’est le modèle « armée 2015 » qui vise à accroître significativement les capacités opérationnelles des armées, en particulier la capacité de projeter des forces par des actions militaires hors cadre national.
En ont découlé depuis 1996 d’importantes réformes, notamment le passage à l’armée professionnelle et la suspension de la conscription, qui avait derrière elle près d’un siècle d’existence. Cette suspension n’est pas fortuite, elle s’inscrit dans l’orientation « armée 2015 ». En effet ; une armée professionnelle est plus susceptible de répondre au modèle retenu. On dit souvent que la suspension de la conscription n’a pas été actée par le peuple, c’est vrai, mais l’ensemble des orientations en matière de défense n’ont jamais été non plus, ni débattues, ni actées par le peuple.
La réforme a conduit à une armée plus resserrée en effectifs, plus mobile, 573 000 en 1996 contre 352 000 en 2006. Aujourd’hui, on compte pour les armées : Terre : 165 000, Air : 68 600, Marine 53 400, Gendarmerie 100 000.
S’interroger sur la physionomie de l’armée aujourd’hui, c’est bien évidemment s’interroger sur les missions qui lui ont été assignées. Depuis 2000, des opérations militaires de différents types, et sous pavillon, français, européen, OTAN, ONU, ont eu lieu hors cadre national, engageant près de 40 000 militaires. On peut porter des appréciations diverses concernant l’opportunité de ces interventions, le cadre dans lequel elles ont été menées : c’est un débat.
On notera aussi, qu’au sein de l’Union européenne, la France est le pays qui a conclu le plus grand nombre d’accords bilatéraux de défense. Des accords ont été conclus avec 70 pays.
Concernant un retour possible à la conscription, outre le fait qu’il ne soit pas demandé par les organisations politiques, sociales, de jeunes, il convient de se poser la question, pour quels objectifs ?
C’est vrai que « le parcours de citoyenneté », étendu aux jeunes filles semble quelque peu léger, que la « réserve resserrée en volume et fondée sur le partenariat », ne semble pas très consistante. Mais, que proposer dans le cadre actuel ? Des propositions sont formulées, lesquelles concernent plus l’esprit civique que l’engagement citoyen en matière de défense. Peut-on envisager un service citoyen volontaire, formateur, rémunéré, ouvert sur la société, à missions internes au cadre national, ou externe au niveau de coopérations ? Le débat est ouvert.
Quelques mots sur les moyens mis à la disposition des armées, qui découlent bien évidemment des orientations qui lui ont été définies. Je me limiterai à deux cas de figure.
- La première considérant que l’arme nucléaire a une fonction purement dissuasive, la seconde de nature moins politique et plus militaire considérant qu’elle est plus efficace que les armes dites conventionnelles.
- La seconde vision recouvre la doctrine d’emploi sous certaines conditions. Ce n’est pas une simple hypothèse d’école, le discours de Jacques Chirac à l’île Longue, en janvier 2006, a été assez ambigu à cet égard. Même si maintenue comme doctrine de dissuasion minimale, l’arme nucléaire pose un certain nombre de questions. Elle est le plus souvent présentée comme « une assurance vie », une garantie fondamentale de la sécurité de la France.
Une telle présentation ne peut qu’interpeller d’autres pays, les incitants à s’en doter pour les mêmes motivations. C’est déjà une incitation à la prolifération.. Par ailleurs, il semble qu’une contradiction évidente surgit entre la volonté de fiabiliser et de moderniser ce type d’armement et prétendre s’inscrire dans l’action contre toute prolifération. Le fait que d’autres pays tendent à s’engager dans cette voie comme les Etats-Unis, le Royaume Uni, la Russie, la Chine, ne peut constituer un justificatif, bien au contraire. Au lieu de participer à ce qu’il faut bien appeler du surarmement, la France se grandirait à œuvrer au démantèlement multilatéral des armes nucléaires. Certes la France ne peut s’engager dans un désarmement unilatéral, mais pourquoi moderniser encore un arsenal très performant ? On rappellera sommairement pour mémoire que la force océanique stratégique compte actuellement quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins capables de tirer 48 missiles M45 d’une portée de 600 km, avec une charge de 6 têtes TN75 (80 à 100 kilotonnes), que la composante aéroportée comprend 60 Mirage 2000N, et des super-étendards, emportant 60 missiles moyenne portée (300 km) à charge nucléaire de 300 kilotonnes. Evidemment on peut encore faire mieux, mais on conviendra que c’est déjà pas mal. Les militaires eux-mêmes s’interrogent sur les nouveaux programmes projetés, nouveaux missiles M51, nouvelles têtes dites « océaniques », pour les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, nouveaux missiles de moyenne portée dont seraient dotés les avions Rafale, nouvelles armes qui pourraient être mis au point par les simulations réalisées en laboratoire.
Mais le coût, aussi important soit-il, peut-il être considéré comme le critère essentiel d’appréciation ? Le critère n’est-il pas la nécessité ou non d’un second porte-avions pour la défense ? A ce sujet il est parfois surprenant que certains qui ont approuvé, du moins pas contesté, le premier porte-avions s’interrogent aujourd’hui sur l’utilité du second. En effet l’acceptation du premier conduisait tout naturellement, afin d’éviter les périodes inopérationnelles de révision, à se doter d’un jumeau.
S’interroger sur le second porte-avions, c’est s’interroger sur la nécessité ou non d’un porte-avions. Si on s’inscrit dans les orientations actuelles des forces armées la réponse est oui, car c’est un outil précieux pour la projection de forces. On sait que les Rafales engagés sur le théâtre d’opérations afghanes ont pour base le « Charles de Gaulle ». Si on ne s’inscrit pas dans cette orientation la réponse est non. Mais le « Charles de Gaulle » existe et il a coûté très cher. Alors l’enjeu est cornélien, faut-il revendre le « Charles de Gaulle » ou réaliser son jumeau ? Cela montre qu’il n’est pas facile de changer d’orientation du jour au lendemain en ces domaines.
Certes d’autres suggestions sont formulées, surtout déterminées par le coût.
Quelques mots sur les alliances : présentement l’armée française s’inscrit dans des ensembles, des alliances comme l’Union européenne avec la PESD, l’OTAN et les accords bilatéraux déjà évoqués. Pour ce qui concerne l’Union européenne, au sein des 27 pays est de plus en plus évoquée l’élaboration d’un Livre blanc européen sur la défense. Actuellement il n’y a pas de concept de sécurité global, ni de modèle de défense partagé au sein de l’Union…
On peut rappeler, en passant, que la France est le 4e contributeur sur 26 aux budgets de l’OTAN. Pour dire que si la recherche d’une autonomie stratégique européenne est, comme le montre l’eurobaromètre, souhaitée par les opinions publiques européennes, il y a encore du chemin à parcourir. Pour dire aussi que le relationnel au sein de l’Union européenne, au sein de l’OTAN, ne peut être occulté dans la perspective évoquée d’un nouveau Livre blanc français sur la défense…
Peut-on tolérer que les questions de défense demeurent encore chasse gardée de la présidence de la République, voire même du Parlement, ce qui représenterait déjà un progrès ? Le lien armée-nation est conditionné par l’irruption citoyenne. Ces questions doivent faire l’objet d’un large débat à caractère public. Pourquoi dans cette perspective ne pas militer en faveur d’états généraux de la défense pour construire une politique renforçant et équilibrant le lien armée-nation ?
Exposé à L’ORMC(’) Villejuif, le 17 mars 2007(2) (extraits)
Jacques LE DAUPHIN, Directeur de l’IDRP
(I) ORMCM : Office républicain des mérites civiques et militaires.
(2) L’intégralité de cet exposé disponible dans le Bulletin d’Information d’avril 2007
Ce projet, soutenu par le Conseil général, bénéficie du don, par la municipalité, du terrain où s’élèvera le mémorial au cœur de la ville d’Evry.
Encouragé par le ministre des Anciens Combattants, l’ONAC, à travers André Fillère, administrateur national de l’ONAC, a engagé un partenariat par le biais de l’École de réinsertion professionnelle de l’ONAC de Soisy-sur-Seine, partenariat dans lequel les stagiaires en architecture (et les enseignants) se sont engagés avec enthousiasme.
Un jury où siégeaient le représentant du ministère des Anciens Combattants, le directeur général de l’ONAC en personne, la ville d’Evry, le Conseil général de l’Essonne, l’Inspection d’académie, l’Association des maires de l’Essonne, les cinq associations d’anciens combattants et victimes de guerre, etc., eut à choisir entre trois projets et deux études.
Avec le concours de Pascal Simon, professeur ayant pris en charge cette mission de mémoire, les stagiaires ont conçu, en partenariat avec les cinq associations d’ACVG, un projet de mémorial résolument moderne, ne reprenant pas les symboles des monuments des conflits précédents, du type lauriers, colombes, casques et fusils.
Autre point fort de leur réflexion, le lieu d’implantation de ce monument ne devra pas être figé dans un espace où seuls les anciens combattants viendraient rendre hommage aux soldats Morts pour la France, alors que le reste de la population passerait devant, sans se soucier de sa représentation.
Au contraire, ils ont opté pour un mémorial interactif, faisant référence à l’émotionnel, et prenant en compte la symbolique de la perception de la mémoire, le tout inséré dans un parcours visuel et un espace libre, au cœur de l’espace boisé du parc des Coquibus.
Reste maintenant à en financer la construction. Diverses subventions ont déjà été ou seront demandées (Conseil général, Conseil régional, municipalités, notamment les 56 où sont enterrées les 135 victimes) et les cinq associations membres de l’AMDAMT Essonne y associant leurs adhérents.
Les lecteurs du Réveil qui souhaiteraient participer à ce travail de mémoire peuvent le faire en envoyant leur contribution à l’ARAC Villejuif (à l’attention de l’AMDAMT 91) qui transmettra. Ils recevront, à partir d’un don de 10 €, un certificat pour dégrèvement fiscal. Par avance, merci.
André FILLERE Président départemental de l’ARAC Essonne
Vice-président de l’AMDAMT 91
Il s’agissait, dans un premier temps, de trouver un thème qui, pour un premier long-métrage, sortirait un peu du cadre habituel de la comédie. La guerre d’Algérie a relativement peu été traitée au cinéma et ce, malgré sa grande richesse « dramatique ».
La polémique qui entoure toujours cette part sombre de notre histoire rend malheureusement difficile le financement de films sur ce sujet. Le roman de Francis Zamponi se trouvait être un parfait résumé de ce qu’avait été la lutte anti-insurrectionnelle menée par l’armée et les autorités françaises. Il mettait de plus en exergue le rôle majeur des politiques dans cette répression, ce qui avait rarement été montré dans des oeuvres de fiction.
Par ailleurs, j’ai grandi dans la France rurale des années 60, où quasiment tous les hommes de l’âge de mon père (et mon père lui-même, rappelé en 1956) ont été envoyés en Algérie.
Mon Colonel peut permettre aux nouvelles générations de mieux comprendre ce qu’ont vécu ces jeunes appelés sur place, ce qu’a été la nature de ce conflit et pour¬quoi il a laissé des traces tellement profondes dans notre société.
Le roman de Francis Zamponi est d’une nature particulièrement riche et bien documentée.
Lors de l’écriture du scénario et de la préparation du film, nous avons bien évidemment consulté nombre d’ouvrages datant de l’époque (entre autres sur les colonels Argoud, Trinquier, Denoix de Saint-Marc, Bigeard) et des témoignages plus récents émanant essentiellement d’appelés du contingent.
La quasi-totalité des évènements narrés dans le film sont tirés de faits réels.
Mon Colonel a été tourné en coproduction avec l’Algérie (ainsi qu’avec la Belgique via les frères Dardenne) et nous avons donc pu bénéficier du concours permanent de l’ANP (armée algérienne) et de ses services. Il n’y a donc eu aucun problème d’autorisation.
Nous avons pu tourner partout où nous le désirions. Les véhicules militaires utilisés dans le film, les armes et les figurants jouant les soldats français ou FSNA ont tous été fournis par l’ANP. Et je dois dire que sans cette aide, et au regard de son économie modeste, le film n’aurait pas pu exister.
Quant à l’accueil de la population, il a été d’une grande chaleur. Les Algériens rencontrés étaient heureux de voir une équipe française venir tourner un film sur une histoire qui nous est commune. C’est pour eux une forme de soulagement que de constater qu’il n’y a pas en France que des supporters de la loi de Février 2005 (sur les bienfaits de la colonisation) mais aussi des gens qui reconnaissent ce qui a été leur lutte et leurs souffrances pour l’indépendance.
Tant que les gouvernements successifs de la République française se refuseront à reconnaître les exactions des militaires et des autorités locales durant cette guerre, il est assez logique que l’armée continue à se taire. Pour bon nombre de militaires engagés ayant vécu cette époque, il y a eu finalement une double humiliation : celle de s’être senti manipulé par le pouvoir politique pour faire le sale boulot et celle de devoir plier bagages alors qu’ils estimaient avoir gagné sur le terrain.
Il y a peu de chance de voir l’armée de 2007 s’exprimer de quelque manière que ce soit sur la guerre d’Algérie et ce pour une raison fort simple : il ne s’agit plus de la même armée. Les cadres ont changés. Le rôle même de l’armée a évolué, s’orientant vers une professionnalisation et des activités heureusement plus tournées vers le maintien de la paix.
Cependant, dans toutes les armées du monde, on continue à former des soldats a l’obtention du renseignement. Les évènements récents liés à la guerre en Irak (Abu-Graib, Guan¬tanamo) prouvent qu’il ne faut pas grand-chose pour que des armées de grandes démocraties retombent dans les travers les plus effroyables.
Interview réalisée par Claude MASSON
Ancien combattant d’Algérie
Elle est inspirée de témoignages vécus, dont celui de notre camarade Henri Pouillot, de documents historiques dans la ligne des documentaires du même nom présentés sur FR3 et du livre de Patrick Rotman, Ennemi intime, édité par le Seuil en 2002.
D’autres projections-débats se profilent donc à l’horizon 2007-2008.
Paul MARKIDES
Ce texte précise : « Après avoir rendu hommage aux Justes de France au Panthéon, le 18 janvier 2007, le Président de la République a souhaité honorer les Françaises et les Français reconnus comme Justes parmi les Nations en les nommant, à l’occasion de la promotion de Pâques 2007, dans l’Ordre de la Légion d’honneur.
En contribuant, aux heures les plus sombres de notre histoire, à saliver les trois quarts des Juifs de France de la déportation, et donc d’une mort presque certaine, ces femmes et ces hommes ont incarné les valeurs qui fondent la Nation et la République. Ils font profondément honneur à la France ».
Si l’on ne peut que saluer une telle décision, on ne peut qu’être interrogatif quant à ses suites concrètes. En effet, la Légion d’honneur sera-t-elle décernée à Tous les Justes reconnus officiellement ? Rappelons en effet que plus de 2 700 Français sont reconnus officiellement par le Mémorial Yad Vashem en Israël.
Pour l’heure, la promotion de Pâques publiée au Journal officiel du 8 avril 2007, compte 140 nominations à ce titre de Juste. Nous en sommes heureux pour eux et leur présentons nos très sincères, félicitations. Mais, ceci étant, qu’en sera-t-il des autres ?
Nous avons noté avec plaisir, dans la promotion de Pâques 2007, de la nomination au titre du Premier Ministre, de notre ami Georges Bergis au grade de Chevalier.
Rappelons que Georges, avocat honoraire et ancien bâtonnier, est membre de l’ARAC dont il fut très longtemps l’une des composantes de son Bureau national et de sa direction départementale du Tarn-et-Garonne.
Aujourd’hui, président de l’union départementale de l’UFAC, il totalise près de 60 années d’activité professionnelle, de dévouement associatif et de services rendus à la France durant la Résistance anti-nazie .
Nous lui adressons nos félicitations les plus affectueuses, ainsi qu’à Yves Doury, secrétaire général de l’UFAC nationale, également nommé Chevalier au titre du ministère des ACVG.
chaque année, la municipalité et la commission Mémoire organisent un cheminement de témoignage, sur des lieux symboliques, auquel participent des collégiens des Gâtines et de Jean-Mermoz, accompagnés de leurs enseignants, de responsables locaux de l’ARAC, la FNACA, l’UNC et d’André Fillère, administrateur national de l’ONAC, vice-président national de l’ARAC et président départemental de l’ARAC Essonne.
A l’arrivée, une cérémonie à caractère régional grâce aux contacts noués entre le député-maire de Savigny, Jean Marsaudon, l’ARAC et les représentants de la Résistance corrézienne unie.
Cette rencontre allait en effet permettre aux représentants de la Résistance unie (FTPF et ASMUR*), avec leurs drapeaux, d’accompagner les cent collégiens savigniens, de leur commenter les faits et d’en témoigner avec force et émotion sur les lieux même des drames. Une grande reconnaissance doit d’ ailleurs être manifestée à notre camarade Pierre Pranchère (parlementaire et député européen honoraire), membre de l’ARAC de Corrèze (et FTPF à 17 ans) qui fût l’âme et le réalisateur concret de cette initiative.
Alors que les combats pour libérer la ville sont menés par la Résistance, la division SS Das - Reich arrive à l’improviste à Tulle. Appliquant les ordres du général SS Lamerding, 99 habitants seront pendus aux réverbères et aux balcons de la ville.
Après un hommage aux martyrs au haut-lieu de Cueville (où les corps furent jetés sur une décharge de détritus par les nazis), les collégiens visitèrent une ex position consacrée au drame, puis écoutèrent, dans un silence impressionnant, un témoin raconter comment les nazis firent le choix des 99 martyrs parmi les 450 personnes rassemblées devant la manufacture d’armes. Il en était, et le « tri » dura toute la journée.
C’est le nom d’un’ village où la Résistance attaqua un train allemand. Comme à Tulle, la Résistance régionale unie était présente, avec une mention particulière pour l’ARAC de Corrèze, son président Jacques Plas, sa secrétaire générale, Marie-Jo Cappoen et leurs drapeaux, qui s’investirent avec enthousiasme pour le succès de cette initiative de mémoire.
Pierre Pranchère captiva l’attention des collégiens par son récit de l’attaque du train et des circonstances tragiques où « le Tigre », nom de guerre du mari de Lucienne Georges, savignienne présente, résistante et membre de l’ARAC, fut grièvement blessé durant ce combat. Michel Georges, tout comme mon regretté camarade Gustave Robillard (« Dix de der » dans la Résistance corrézienne) furent d’ailleurs des dirigeants de l’ARAC, notamment à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) où j’ai milité avec eux.
Ce fut l’étape suivante. Un mémorial original à plus d’un titre :
Ici, la dimension de l’événement prenait son essor à travers l’hommage national de l’ARAC qu’allait rendre son vice-président national André Fillère à la Résistance unie, et aux enseignements que la jeunesse doit reprendre à son compte, elle, l’héritière des valeurs républicaines et des idéaux des patriotes, qu’elle a pour mission de continuer. (Nous reviendrons sur ce discours dans un prochain Réveil et dans le Bulletin mensuel d’information de l’ARAC).
Pour clore ce cheminement, de mémoire tragique, les collégiens de Savigny se rendirent à Oradour, ville martyre, où ils découvrirent le Centre de la mémoire et les événements tragiques de ce 10 juin 1944, avant d’être frappés par les ruines du village, de l’église, puis de se recueillir au cimetière dans l’émotion générale et le souvenir des 462 martyrs, les hommes fusillés et les femmes et les enfants brûlés dans l’église, sans exception.
Il faut louer ici les qualités exceptionnelles des personnes chargées de faire vivre le drame en profondeur, en conscience, en colère aussi, qui nous accompagnèrent tout au long de ce sentier étroit entre l’horreur, l’incompréhension et la révolte ressentie en ces lieux. Un périple marquant de Tulle à Oradour, de martyrs en résistance, qui fit que ces jeunes revinrent avec une nouvelle conscience de leur rôle aujourd’hui et demain, pour bâtir en paix.
AF
* FTPF : Francs tireurs et partisans français
* AS-MUR : Armée secrète-Mouvements unis de la Résistance
Georges Duffau, président, après avoir invité les participants à l’assemblée générale à une minute de silence observée en la mémoire des regrettés Maurice Kriegel-Valrimont, Guy Lamothe, Albert Giry, Robert Brisset, Blanche Coureuil, a dressé un bilan d’activités stimulant : la cérémonie du 10 juin dernier fut belle, ponctuée par des respirations artistiques émouvantes, animées par deux chorales de jeunes gens : celle du Val-d’Oise et celle de l’école Beaudricourt de Paris, par la présence active de deux classes de la Garenne-Colombes, d’élèves du lycée allemand de Paris.
Enfin l’évocation historique de qualité, conçue par le toujours jeune Jacques Mignot, toucha le cœur et la raison et fit oublier très vite la canicule sévissant cet après-midi là..
Objectif pour juin 2007 : amplifier la démarche de l’association en direction de la jeunesse, en faisant preuve d’imagination, en travaillant partout où c’est possible l’appui des élus locaux, des enseignants, des parents d’élèves…
L’association s’engage aussi de poursuivre son action auprès du ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre pour la réalisation de l’ascenseur et du musée, et l’ajout de nouveaux noms à « la Cloche ».
Enfin, Georges Duffau a précisé que son association apporte son appui aux démarches de l’Association des familles de fusillés et massacrés de la Résistance française pour que la station Balard du tramway parisien rende hommage aux fusillés en prenant le nom des « Fusillés de Balard ».
Les comités et sections de l’ARAC de l’Ile-de-France ne manqueront pas de se mobiliser si possible en direction des jeunes pour faire de ce rendez-vous annuel du 2 juin 2007 un millésime encore plus fort.
Georges Duffau a terminé son rapport en appelant à « continuer le combat de nos aînés dont nous honorons la mémoire… pour que les jeunes générations vivent dans un monde enfin débarrassé de cette gangrène que l’on nomme fascisme avec toutes les composantes dites modernes… »
Raphaël VAHÉ
Ce mardi 27 mars, les anciens résistants ont reçu des collégiens au puits de Célas, un des hauts-lieux de la mémoire dans le Gard, où 29 corps (dont 2 femmes allemandes) furent jetés par les Waffen SS en 1944.
Les témoins présents ont rappelé aux collégiens que pour la plupart d’entre eux ils avaient l’âge d’aller au collège lorsqu’ils se sont engagés dans la lutte clandestine, les questions très diverses ont porté sur la vie de tous les jours, mais aussi sur les actions menées et les répressions subies, les relations avec la population, l’occupant et les autres résistants.
L’âge des témoins et leurs relations avec les martyrs jetés dans ce puits en 1944, ont ému les collégiens, les questions ont continué à fuser lors de la collation qui leur a été offerte.
Cette manifestation n’a pu être réalisée que grâce au concours de la direction départementale de l’Office nationale des anciens combattants, des principaux des collèges Deparcieux-du-Martinet et de la Regordane de Génolhac, des conseillers généraux de Génolhac et de Saint-Ambroix et des Maires de Génolhac, du Martinet, de Saint-Florent-sur-Auzonnet et de Saint-Jean-de-Valériscle, des comités départementaux de l’Association nationale des anciens combattants de la résistance (ANACR ) et de l’ARAC.
José Fort, membre de la direction nationale de l’Association des amis des combattants en Espagne républicaine a déclaré :
« Plusieurs centaines d’entre eux sont morts au combat et la plupart des survivants jouèrent un rôle déterminant dans la résistance à l’occupation nazie.
Plusieurs dispositions et un projet de loi sont en cours d’élaboration à l’encontre des brigadistes :
- suppression de la pension d’ancien combattant,
- élimination des noms d’une rue et d’une école à Varsovie…
Pour le gouvernement polonais, les brigadistes furent des traîtres parce qu’ils étaient partis combattre en Espagne pour construire le communisme.
Aucune réaction de l’Union européenne, alors que la Pologne fait partie de l’Union européenne… A Paris, l’ACER a fait connaître son indignation et lance une pétition de protestation. »
Le Bureau national de l’ARAC, réuni les 13 et 14 avril dernier, partage totalement cette indignation et appelle tous ses adhérents, tous les républicains à signer et faire signer massivement la pétition ci-dessous, lancée par l’ACER.
Envoyez vos signatures au Réveil qui transmettra. reveil-des-combattants@wanadoo.fr
Le gouvernement de Varsovie met en place actuellement une série de mesures visant à éliminer de l’histoire du pays le souvenir des brigadistes polonais qui ont combattu pour la défense de la République espagnole contre l’agression combinée de Franco, Hitler, Mussolini et Salazar. Les brigadistes sont qualifiés par les autorités polonaises de traîtres et criminels.
Plusieurs dispositions et un projet de loi sont en cours d’élaboration à l’encontre des brigadistes : suppression de la pension d’ancien combattant, élimination des noms d’une rue et d’une école à Varsovie à la mémoire des anciens de la brigade Dombrowski.
Pour le gouvernement polonais, les brigadistes furent des traîtres parce qu’ils seraient partis combattre en Espagne pour construire le communisme et qu’ils auraient contribué à la consolidation du régime totalitaire en formant un groupe influent au sein du parti communiste polonais.
Les autorités polonaises avaient déjà fait disparaître du monument au soldat inconnu de Varsovie les noms des principales batailles (Ebre, Brunete, Jarama) auxquelles les brigadistes polonais avaient participé en Espagne.
La Pologne élimine de l’Histoire les brigadistes alors qu’en Estonie les anciens SS font l’objet d’hommages officiels répétés.
Sans aucune réaction de l’Union européenne alors que ces deux pays sont membres des « 27 ».
Les mesures annoncées à Varsovie provoquent en Espagne de vives réactions.
A Paris, l’Association des amis des combattants en Espagne républicaine vous invite à signer la pétition de protestation qui sera adressée au gouvernement polonais.
En France, les anciens de l’OAS réapparaissent au grand jour en organisant des manifestations devant des tombes de criminels condamnés à mort par la justice de la République ou encore en tentant de mettre en place des stèles d’hommage aux mêmes individus. L’ARAC s’est opposée activement à ces manifestations et elle poursuit son action en demandant au gouvernement de prendre de fermes mesures d’interdiction à leur encontre.
En Pologne, le gouvernement élabore plusieurs dispositions et un projet de loi à l’encontre des anciens volontaires polonais des Brigades internationales qui ont combattu pour la défense de la République espagnole contre l’agression de Franco, Hitler, Mussolini et Salazar en les qualifiant de « traîtres et criminels ».
En Lettonie, le gouvernement réhabilite les nazis. Et cette liste n’est pas exhaustive.
L’ARAC exprime son inquiétude devant ces faits et sa vive protestation à l’intention des gouvernements polonais et letton. Elle demande au gouvernement français de fermes interventions en faveur des brigadistes polonais et contre la réhabilitation des nazis en Lettonie auprès des gouvernements concernés.
Les pays constituant l’Europe ont connu le mal fait par le nazisme et ses alliés fascistes. Ils ne peuvent accepter de tels actes. En agissant de cette manière les gouvernements polonais et letton se placent en rupture avec la communauté européenne qui entend assurer sur son territoire une démocratie faite du respect des convictions de chacun en y excluant seulement et sans concession les tenants du fascisme.
Villejuif le 14 avril 2007
André Filière et Jacqueline Thabeault-Alcandre ont participé aux travaux des commissions préparatoires (Affaires générales et financières, Mémoire et solidarité), puis au conseil lui-même, au cours duquel l’attribution d’une allocation différentielle de solidarité servie par l’ONAC aux veuves d’anciens combattants dont les ressources sont inférieures à 550 € mensuels fut au cœur des débats.
Après l’ouverture par le Ministre qui rappela son bilan des cinq années écoulées, le conseil d’administration approuva le procès-verbal de la séance du 31 octobre 2006, examina la gestion budgétaire 2006 et vota à l’unanimité les comptes financiers de l’an passé.
Régulièrement, le conseil d’administration est amené à adopter des décisions modificatives corrigeant le budget primitif établi, afin de l’adapter aux évolutions de gestion.
Ici, la DM1 devait incorporer les 500 000 euros votés par le Parlement dans le budget 2007, pour amorcer l’attribution de l’allocation différentielle de solidarité que l’ONAC va verser à certaines veuves d’anciens combattants parmi les plus démunies. Or, problème : le texte de présentation de cette allocation annonçait que les crédits nécessaires seraient pris sur le budget d’action sociale de l’ONAC !
Une telle option, celle du ministère des Finances, est tout à fait inacceptable et a déjà été écartée par le groupe de travail officiel (dans lequel siégeaient André Filière et Isabelle Capela), par les débats au Parlement et rejetée par les deux commissions de l’ONAC. Dans ces conditions, les administrateurs anciens combattants et victimes de guerre, après lecture publique d’un texte d’explication de vote, refusèrent d’adopter la DM1 et s’abstinrent. Celle-ci ne fut donc votée que par 7 voix (celles des représentants des ministères) et… 21 abstentions.
Cette démarche, préservant l’ave¬nir et donnant un très ferme et sérieux avertissement au gouvernement, visait dans le même temps à permettre le fonctionnement de l’ONAC et la concrétisation, à partir de septembre prochain, du versement des allocations aux veuves les plus démunies, ce qui n’aurait pu être le cas si la DM1 avait été rejetée, gelant alors les 500 000 € de crédits prévus pour l’allocation.
Nos lecteurs trouveront, dans le prochain Réveil, les détails de cette affaire et le rôle joué par les administrateurs membres de l’ARAC.
Les tragédies de la deuxième guerre mondiale et les nombreux changements géopolitiques qui les ont suivies ont donné lieu à des progrès majeurs dans l’institutionnalisation des relations internationales, tant en ce qui concerne les principes que les organes destinés à les mettre en œuvre.
Ainsi, la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme, les conventions de Genève et leurs protocoles additionnels précisant et développant le droit international humanitaire, les autres instruments diplomatiques élaborés à la lumière de l’évolution de la situation internationale, constituent un développement important du droit international.
La création de l’Organisation des Nations unies et des institutions spécialisées, de la Cour internationale de justice, de la Cour pénale internationale, des diverses organisations régionales établies dans le cadre de la Charte, représentent les outils nécessaires pour progresser vers la paix, la justice et la solidarité dans le monde.
L’UFAC souligne donc sa profonde conviction de ceux qui ont vécu les tragédies de la guerre et de ceux qui en ont souffert, que le recours aux armes pour résoudre les différends internationaux n’est ni inévitable ni inéluctable à la condition que le droit international soit strictement respecté partout et par tous et que la volonté politique d’agir dans ce sens existe, Ce qui, de toute évidence, comme le démontre l’image de l’actualité quotidienne, est très loin d’être le cas. Un nombre d’événements dans le passé récent ont démontré que la violation des principes, le recours à la force, contrairement au droit, n’ont pas apporté de solutions justes et durables aux conflits, mais, le plus souvent, les ont aggravés.
L’UFAC estime donc que l’action doit porter sur la volonté politique des États membres des Nations unies pour progresser notamment vers les objectifs suivants : Renforcer l’ONU qui demeure l’instrument essentiel et irremplaçable pour la régulation des relations internationales et pour le règlement des problèmes auxquels l’interdépendance et l’interactivité de plus en plus grande entre les États donne lieu.
Ceci implique des améliorations structurelles et un accroissement des moyens, en particulier financiers, en vue de lui permettre de remplir efficacement, avec la coopération et le soutien des États membres, les missions qui lui sont assignées par la Charte,
Favoriser la prévention des conflits par le recours aux dispositions et à la mise en œuvre des mesures énoncées dans le chapitre VI de la Charte,
Pour le problème du Proche et Moyen-Orient, il convient :
Les remarques et les propositions énoncées dans la présente note n’ont bien entendu aucun caractère exhaustif. Elles reflètent les réflexions auxquelles se sont livrées les anciens combattants et victimes de guerre membres de l’UFAC.
L’Union française des associations de combattants et de victimes de guerre :
Paris le 15 mars 2007
Les indices afférents au code des pensions PMI par grade et pourcentage d’invalidité sont tels que, s’agissant de l’armée de Terre, de l’Air et de la gendarmerie (du caporal-chef à l’aspirant et grade de gendarme), il existe un décalage défavorable par rapport à ceux des grades identiques de la Marine.
Un rattrapage en plusieurs étapes va donc porter ces grades (Terre, Air, gendarmerie) à hauteur des indices correspondant des personnels de la Marine. Un projet de décret, constituant une première étape à partir de 2007, est en préparation et sera soumis à examen et appréciation du ministère du Budget. Toutefois, dans l’immédiat, les pensionnés concernés saisissant les juridictions obtiennent des décisions favorables à la mise à niveau de leur pension.
En effet, et dans l’état actuel, les militaires des armées de Terre et de l’Air (concernés par ce décalage d’indice pour leur PMI) demandant à leur administration l’alignement de leur pension PMI sur celle des marins de grade équivalent (bénéficiant d’un indice supérieur) reçoivent des décisions de rejet.
Cependant s’ils forment un recours contentieux en vue d’obtenir l’annulation de ce refus, ils obtiennent satisfaction devant les tribunaux des pensions. L’indice de leur pension PMI doit donc être révisé en exécution de la décision de justice. Et leur titre de pension (au niveau du grade) porte alors la mention en clair : « pension élevée à l’indice… correspondant au grade équivalent de … (grade de la marine) en exécution d’une décision de justice ».
Nos lecteurs concernés ont donc ici tous les éléments et la marche à suivre pour obtenir justice et satisfaction.