Les associations composant le collectif national Justice pour les harkis, Harkis et droits de l’homme et UNIR ont organisé un rassemblement le 24 mars dernier sur le parvis des Droits de l’homme au Trocadéro à Paris, dans le cadre de la semaine de lutte contre le racisme, pour la fin des discriminations dont leurs ressortissants sont victimes et contre les déclarations racistes du maire de Montpellier, Georges Frêche.
Pour ces associations, le travail sur la mémoire, sur l’histoire de la colonisation, est indispensable pour avancer dans ce sens.
Le Président d’UNIR (Ali Aissoui) se déclare notamment inquiet du fait que « un Français sur trois ne se cache pas pour affirmer son racisme.
Il faut dire Stop ! (..)Il faut arrêter de discriminer, de renvoyer aux origines… »
Revenir sur la mémoire, c’est travailler à la réconciliation.
Pour le président d’UNIR, « Si la communauté des harkis n’est pas mise à égalité de droits, on ne peut que s’inquiéter de la façon dont sont traités ceux qui sont arrivés à la citoyenneté par d’autres moyens.
Revenir sur la mémoire, c’est travailler sur la réconciliation.
Les harkis se sont retrouvés, le plus souvent sans l’avoir choisi, dans l’armée française. »
Pendant combien de générations encore, serons-nous des « enfants de harkis » ?
« Mais aujourd’hui, on parle des enfants de harkis, et cela pose un grave problème.
Pendant combien de générations seront-ils les enfants de harkis ? Travailler sur la mémoire de cette partie de la communauté algérienne montre (…) les limites des avancées de la tolérance, de l’acceptation d’une citoyenneté pour (…) d’autres gens (…).
Cette période coloniale et postcoloniale a été très difficile et elle continue à structurer le pays.
Quand on parlera de citoyen français sans faire aucune référence à une origine, à une ethnie, ni à une histoire particulière, on aura beaucoup avancé. »